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Transit de Vénus PREV NEXT

Item no.564 Ajouté le Vendredi 17 juillet 2015 à 08:31 par David

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Photo composée du transit de 2012   Zoom

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Groupe : Objet/Autres
Période : entre 1761 et 1761
Créé par :
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Menace :
Présentation :
Un transit de Vénus devant le Soleil se produit lors du passage de la planète Vénus exactement entre la Terre et le Soleil, occultant une petite partie du disque solaire. Pendant le transit, Vénus peut être observée depuis la Terre sous la forme d'un petit disque noir se déplaçant devant le Soleil. La durée de tels transits est en général de quelques heures (celui de 2004 dura 6 heures). Les transits de Vénus font partie des phénomènes astronomiques prévisibles les moins fréquents et se produisent actuellement suivant une séquence qui se répète tous les 243 ans, avec des paires de transits espacés de 8 ans séparées par 121,5 puis 105,5 ans. Le premier de la paire de transits du début du XXIe siècle a eu lieu le 8 juin 2004 et le suivant a eu lieu le 5-6 juin 2012. Après 2012, les prochains transits auront lieu en 2117 et 2125.

Avant l'ère spatiale, l'observation de transits de Vénus aida les scientifiques à calculer la distance Terre-Soleil par la méthode de la parallaxe à partir de lieux terrestres éloingnés les uns des autres. La première observation d'un transit de Vénus fut faite par Jeremiah Horrocks depuis son domicile de Much Hoole près de Preston en Angleterre, le 4 décembre 1639. Ses mesures lui permirent de faire des estimations soutenables aussi bien sur la taille de Vénus que sur la distance Terre-Soleil. Son estimation de la distance Terre-Soleil fut de 95,6 millions de kilomètres (soit 0,639 ua) — à peu près les deux tiers de la distance réelle. En 1771, en recoupant les données des transits de 1761 et 1769, l'astronome français Jérôme Lalande établit la valeur de l'unité astronomique à 153 millions de kilomètres (±1 million). L'observation des transits de 1874 et 1882 permit d'affiner ce résultat.

Pour le transit du 6 juin 1761, ­l’historien Harry Woolf a dénombré 120 observations officiellement enregistrées, effectuées dans 62 stations. Pour le transit suivant, de 1769, Woolf a compté 150 observations. Ces deux dates ont occasionné à chaque fois des expéditions scientifiques lourdes et chères: les savants cherchaient le meilleur site d’observation dans le monde connu, ou encore inconnu. Le transport des appareils et des hommes était une aventure. Il s’agissait de vastes entreprises collectives, les plus considérables parmi les projets scientifiques du XVIIIe siècle, qui mobilisaient toute l’Europe savante.

L’abbé Alexandre-Gui Pingré avait été dépêché sur la toute petite île de Rodrigues, à l’est de Maurice pour le transit de 1761, La météorologie n’était pas bonne et un phénomène imprévu était apparu: un «ligament noir» empêchait de discerner l’instant exact du contact entre le bord de Vénus et le limbe du Soleil, de sorte que les valeurs de la parallaxe variaient énormément entre les différentes observations. Pingré établit son site d'observation à la Pointe Canon, aujourd'hui Pointe Venus, proche de Port Mathurin. Le choix du site résultait d’une arrière-pensée: les routes maritimes du commerce avec l’Inde ayant changé, les navires devaient reconnaître Rodrigues avant de poursuivre vers l’Inde ou d’obliquer vers La Réunion. Il importait donc d’en mesurer précisément la position géographique, ce que les astronomes du roi ne manqueraient pas de faire au nom des intérêts français. Les résultats obtenus en 1761 à Maurice par Le Gentil n’avait pas répondu aux espoirs.

Il a fallu attendre les deux transits de 1874 et 1882 pour que la valeur de la parallaxe horizontale du Soleil, qui avait occupé les plus grands savants pendant plus de deux siècles, soit finalement établie: elle est de 8,794’’: du Soleil on voit le rayon de la Terre à l’équateur sous un angle de 8,794’’. L' expédition hollandaise dirigée par M. Oudemans, est venue à La Réunion, observer le Transit de Vénus du 9 décembre 1874 à partir de son camp d'observation au Barachois de Saint Denis. A Rodrigues, le Lt. Neate et C.E. Burton ont fait des observations peu concluantes.

A Maurice, un amateur enthousiaste, James Ludovic Lindsay, Lord Lindsay of Balcarres, accompagné de David Gill, établit un observatoire à Mon Rocher pour le transit de 1874 où Edmond de Chazal lui avait fait construire un bâtiment. Les caisses contenant les instruments, fabriqués pour l'occasion, étaient faits de sorte à pouvoir les remonter en observatoire.

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